Cancer Estomac
Généralités
Le cancer de l’estomac est le 4ème cancer le plus fréquent chez l’homme.
Son incidence est en diminution progressive grâce à la prise en charge efficace des facteurs de risques qui sont représentés essentiellement par l’infection à Helicobacter Pylori, la maladie de Biermer, les antécédents familiaux et l’alcool/tabac.
Il intéresse n’importe qu’elle partie de l’estomac. Les cancers de la jonction entre l’oesophage et l’estomac (du cardia) sont traités comme des cancers de l’oesophage.
Symptômes
L’altération de l’état général, avec fatigue, perte de poids, nausée est fréquente.
Il peut se manifester également par des douleurs à la partie haute de l’abdomen, avec des difficultés à s’alimenter, une sensation de satiété précoce.
Des selles « noirâtres » témoignent de saignement lent dans le tube digestif.
Ces signes, malheureusement tardifs, révèlent souvent une maladie déjà relativement évoluée.
Traitement
Le traitement est adapté à chacun. Il dépend du type de cancer, de sa localisation, et de son stade.
Les cancers n’ayant pas franchi la muqueuse (très petit cancer, rare) peuvent faire l’objet d’une simple résection endoscopique sans chirurgie.
Les autres nécessitent un geste chirurgical, le plus souvent sous coelioscopie. Cela nécessitera une exérèse partielle ou totale de l’estomac. La chirurgie dure en moyenne 2 à 3h.
Généralement le geste chirurgical est précédé et suivi de plusieurs séances de chimiothérapie, quasi systématique dans ce cancer.

Suites opératoires
La surveillance initiale peut se faire 24h en soins intensifs.
Il est généralement laissé en place en fin d’intervention un drain au contact des sutures, durant 4-5 jours.
La reprise alimentaire débute dès le lendemain par des boissons, puis une alimentation fractionnée très progressive.
A distance, en cas de gastrectomie totale, l’alimentation devra être fractionnée, c’est à dire en petite quantité mais répétitive sur la journée du fait de l’absence de réservoir.
L’hospitalisation est au minimum de 7 jours.
Complications
Per-opératoire :
- Blessure d’un organe de voisinage (rate, foie, pancréas).
- Hémorragie, pouvant nécessiter une transfusion pendant l’intervention.
Post-opératoire :
- Fistule anastomotique : il s’agit de la plus redoutée, le lâchage de la couture entre l’oesophage et l’intestin : elle se manifeste par de la fièvre, des douleurs ou un abcès. Le traitement peut nécessiter une ré-intervention, ou des drainages radiologiques.
- Généraux : embolie pulmonaire, phlébite, infection pulmonaire.