Hépatectomie droite
Généralités
L’intervention consiste à enlever la partie droite du foie. Elle est réalisée pour des tumeurs primitives ou secondaires (métastases). En cas de métastases multiples elle peut être associée à d’autres exérèses hépatiques.
Le plus souvent l’intervention est réalisée par laparotomie. L’incision démarre à la xyphoïde, descend verticalement vers le nombril et à mi distance elle se poursuit vers la droite en sous costal formant comme un « J ».
Le premier temps opératoire consiste à faire le bilan lésionnel à l’aide de l’échographe en per-opératoire.
Ensuite la mobilisation de tout le foie est nécessaire pour le contrôle des axes vasculaires sans danger.
La section du parenchyme hépatique est le temps le plus hémorragique.
L’intervention dure 2 à 4 h.
En fin d’intervention l’hémostase et la biliostase sont faites minutieusement.

Suites opératoires
Un drain abdominal est laissé en place 3 à 5 jours, permettant d’éviter les hématomes et de surveiller l’absence de fuite de bile. En cas de fuite biliaire, une reprise chirurgicale peut être nécessaire.
La sonde urinaire est gardée 48-72 h.
La reprise alimentaire est effectuée dès le lendemain, ainsi que la mobilisation.
La durée d’hospitalisation est très variable, d’un minimum de 5 jours, la moyenne étant de 10 jours.
Complications
Per-opératoire :
- Hémorragie : c’est la principale complication per-opératoire, pouvant nécessiter une transfusion pendant la chirurgie et une modification du déroulement de l’intervention.
- Plaie biliaire : une plaie d’un canal biliaire restant peut être faite en cas de difficulté opératoire, généralement visualisée et réparée.
Post-opératoire :
- Fistule biliaire (5 à 30%) : fuite de bile visualisée par le drain abdominal et par des douleurs, elle peut nécessiter un drainage radiologique ou chirurgical.
- Insuffisance hépatique : complication la plus redoutable qui peut être mortelle, elle correspond à une insuffisance fonctionnelle du foie restant car trop petit ou trop « usé » (notamment en cas de nombreuses chimiothérapies). Elle se manifeste par une jaunisse, des oedèmes et une perturbation biologique à la prise de sang.
- Autres : respiratoires (infections), thromboemboliques (phlébite, embolie pulmonaire…)