Prise en charge conservatrice multidisciplinaire de la pathologie lombaire dégénérative
Les infiltrations percutanés
En cas d’échec du traitement conservateurs, une infiltration per-cutanée peut être discutée. La cible de l’infiltration dépends des symptômes et de l’imagerie: on retiendra idéalement l’indication d’une infiltration articulaire postérieure en cas de lombalgies associant un syndrome facettaire mais également dans certains type de sténoses canalaires ou en cas de présence d’un kyste articulaire; en cas de douleurs radiculaires, l’infiltration ciblera préférentiellement l’espace épidural. Actuellement, suite au retrait de l’Altim du marché français, les infiltrations foraminales doivent restées en seconde intention et discutée collégialement. Le geste est réalisé par un radiologue interventionnel, sous guidage scopique ou scanographique, sous anesthésie locale. Il dure entre 10 et 30 minutes. Une période de 24-48h est idéalement observée au décours. L’efficacité s’observe généralement entre 24h et 1 semaine; elle est ré-évaluée à 2-3 semaines par le prescripteur. Le risque de complication grave reste exceptionnel, décrite uniquement chez des patients aux antécédent de chirurgie rachidienne dans la région infiltrée, antécédent qui contre-indique ainsi le geste.
La thermocoagulation lombaire percutanée
En cas de résultats trop brefs des infiltrations, ou en alternative en cas de contre-indication (allergie, diabète), la thermocogulation per-cutanée est une alternative thérapeutique interessante, permettant un soulagement persistant chez environ 60% des patients à 1 an et 40% à 3 ans. Elle est significativement moins invasive qu’une chirurgie, avec un taux de complication très faible : 0,4% de déficit neurologique partiels, dans la grande majorité des cas régressifs.
Elle s’adresse idéalement aux patients présentant un syndrome facettaire en relation avec une arthrose articulaire postérieure.
La thermocoagulation est réalisée en hospitalisation ambulatoire, au bloc opératoire, sous anesthésie locale associée à une anesthésie légère (sédation). Elle est réalisée par l’intermédiaire d’une fine aiguille placée sous contrôle radiologique à l’intérieure de laquelle est introduite une électrode. Un test de stimulation permet d'éliminer un contact entre l’électrode et une racine sensitivo-motrice. La lésion du rameau nerveux postérieur est obtenue par un échauffement à 80°C pendant 45 secondes de l’extrémité de l'électrode. La procédure peut concerner plusieurs articulations au cours d’une même procédure. Le patient doit ensuite observer un repos de 48h.
Programme de rééducation lombaire
A compléter par l’équipe des 7 collines